La définition du ressac est retour violent de vague contre un obstacle.

L'histoire se passe au mois de décembre 2001 à la Réunion.

Une petite plongée qui s'annonçait sympathique, si ce n'est le départ du port de Saint-Leu avec ces trains de houles où il faut être expert en escalade à dos de semi-rigide.

Nous nous arrêtons derrière la barrière de corail, le brief à lieu, notre plongée doit nous amener dans des canyons impressionnants à voir...

Mais on ne nous signale pas et nous ne réalisons pas que nous allons nous jeter dans la gueule du loup.

 

Nous quittons le bateau en autonomie pour réaliser un début de plongée plutôt tranquille même si nous sentons le flux et le reflux marin.

Pas d'erreur de parcourt, nous suivons totalement les indications données durant le brief. Et tout à coup nous nous trouvons dans une vraie machine à laver en cycle d'essorage!

C'était impressionnant, nous nous sommes fait retourner dans tous les sens, projeter contre la parois, c'était absolument inimaginable!

J'ai perdu mon détendeur dans la bataille et là les gestes de sécurité que l'on nous apprend au début de notre formation sont inopérants. Nous n'étions pas très profond, une dizaine de mètres peut-être, cependant impossible de regagner la surface, je n'ai même pas essayé, tant la désorientation était totale. Et ce jour là n'était pas le bon, je ne sais pas comment, j'ai retrouvé mon détendeur dans ma main droite.

La houle s'est calmée pendant quelques minutes et nous avons réussi à nous extirper de ce mauvais pas.

 

Mes deux camarades étaient aussi troublés que moi, nous sommes retournés sous la bateau et n'avons plus bougé anxieux à chaque mouvement de la mer...

Je m'en suis tiré avec un bon mal de dos et une belle trouille.

 

Cette expérience a vraiment été positive car dans mon enfance et mon adolescence, j'ai toujours habité au bord de l'eau. Le jour, assez tardif, où l'on m'a mis une bouteille sur le dos, le poisson que j'étais déjà a trouvé ça tout à fait naturel. Et en plongée, j'étais beaucoup trop sûr de moi.

J'ai appris à douter...